Les 6 associations professionnelles d’intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP) – CNCEF, Afib, Anacofi, Apic, CNCGP, La compagnie des CGP – ont réalisé un sondage Opinion System auprès d’intermédiaires en crédit afin de chiffrer et mettre en exergue les freins à leur activité que sont notamment les taux d’usure et les normes HCSF. (source : journal de l’agence)
L’objectif de cette enquête est de remonter, aux acteurs du marché, mais aussi aux ministères du Logement et de l’Économie, les statistiques représentatives sur les refus de crédit.
Cette enquête a pour but de sensibiliser aux difficultés de la profession, mais surtout de ceux qui souhaitent accéder à la propriété. Si rien n’est fait pour lever les contraintes actuelles sur l’émission de crédit, il y a un risque de blocage du marché.
40 % des intermédiaires de crédit rejettent plus de 4 documents sur 10
La première chose à retenir concernant cette enquête concerne le taux de refus mis en avant par les IOBSP depuis le début de l’année . « Nous n’avions jamais été confrontés à autant de refus sur nos dossiers présentés aux banques. Pour 40% de nos intermédiaires, 40% des dossiers sont refusés, et pour 85% le taux de refus dépasse 20%. Des résultats criants sur les problèmes rencontrés par les emprunteurs, dans l’accès au financement pour leur projet immobilier », observe Bruno Rouleau, Président de l’APIC.
Premier motif de refus : le taux d’usure pour 36 % des dossiers suivi des normes HCSF pour 31 % d’entre eux, deux freins majeurs à l’accès au crédit depuis le début de l’année, qui représentent ainsi près de 7 refus sur 10 !
Côté bancaire, les principales raisons invoquées pour la non prise en charge des dossiers présentés par les IOBSP sont le dépassement du taux d’usure également pour 39% des dossiers, ou le fait que l’emprunteur ne correspond pas à leurs critères pour 27% des dossiers. Seulement 15% des dossiers refusés par les banques découlent d’un courtier en crédit.
Le taux d'usure touche tous les emprunteurs
Concernant les dossiers les plus touchés par les refus liés au taux d’usure, on retrouve :
– 71% des acheteurs d’une résidence principale
– 24% des investisseurs
Les emprunteurs âgés de 30 à 55 ans sont le plus impactés selon 51% des courtiers. Ce qui représente l’essentiel du marché.
« Le taux d’usure est devenu le problème majeur pour l’accès au financement, et il concerne tous les emprunteurs, quel que soit leur âge ou leur projet, c’est pourquoi nous souhaitons alerter, avec l’ensemble de la profession, sur le risque d’exclusion d’un nombre croissant d’acquéreurs avec pour conséquence un blocage du marché immobilier », déplore Bruno Rouleau.