Après plusieurs mois d’incertitude, le secteur immobilier voit enfin une avancée majeure avec la nomination de Valérie Létard en tant que ministre du Logement et de la Rénovation urbaine. La FNAIM, Fédération Nationale de l’Immobilier, salue cette nomination, voyant en elle une opportunité de sortir le secteur de la crise dans lequel il est plongé depuis plusieurs mois.
Valérie Létard, une experte aux commandes Valérie Létard n’est pas étrangère aux problématiques liées au logement. Sénatrice du Nord, elle s’est distinguée par son travail sur la politique de la ville et la revitalisation des zones rurales. Elle s’est également investie dans des dossiers majeurs tels que la défense d’Action Logement et la mise en place de la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette). Selon Loïc Cantin, président de la FNAIM, son engagement sur le terrain est un signe encourageant pour le futur dialogue avec le gouvernement.
déclare Loïc Cantin. Cependant, la nouvelle ministre arrive dans un contexte complexe, où la conjoncture économique a fragilisé le marché de l’immobilier, déjà malmené par des décisions politiques jugées défavorables.
Des propositions concrètes pour relancer le secteur
Face à l’urgence, la FNAIM propose deux mesures phares pour revitaliser le marché immobilier et répondre aux attentes des Français, sans aggraver les finances publiques.
Un dispositif fiscal innovant : "Investissez aujourd'hui, défiscalisez demain"
Cette proposition consiste à encourager l’investissement dans l’immobilier locatif grâce à une défiscalisation différée. Concrètement, les investisseurs pourraient bénéficier d’allégements fiscaux après une période de 10 ans de détention d’un bien locatif, prolongée à 15 ans pour les logements neufs ou rénovés énergétiquement. Ce dispositif permet non seulement de stabiliser le marché locatif, mais aussi d’encourager les travaux de rénovation énergétique.
Portabilité et transférabilité des prêts immobiliers
Cette mesure révolutionnaire permet à un propriétaire de conserver son prêt lors de l’achat d’un nouveau bien immobilier (portabilité) ou de transférer le prêt existant au nouveau propriétaire (transférabilité). Cette flexibilité apporterait une véritable bouffée d’air au marché immobilier, facilitant les transactions et offrant plus de fluidité aux acquéreurs comme aux vendeurs.
Une feuille de route attendue
Outre ces deux propositions, la FNAIM appelle également à des réformes plus larges, telles que la suspension des normes du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) pendant un an, l’exonération du permis de louer pour les professionnels, et la création d’un contrat de “Vente en état futur de rénovation (VEFRe)”, qui intégrerait les travaux de rénovation énergétique dans le prix d’achat. Enfin, la fédération milite pour le rétablissement de l’adhésion à l’APL afin de soutenir les ménages dans leur parcours résidentiel.
Pour la FNAIM, le secteur immobilier a besoin d’une politique forte et structurée, en concertation avec l’ensemble des acteurs du marché. Pour conclure :
Avec ces nouvelles propositions et un ministre dédié aux questions du logement, le secteur espère une véritable relance.