Nous pouvons tous nous interroger légitimement sur l’impact de l’évolution des taux d’intérêt sur le marché de l’immobilier. Nous essaierons de vous en donner bientôt une analyse détaillée. En attendant, nous partageons avec vous les dernières évolutions des taux directeurs, qui comme pressenti, poursuivent leur ascension. Jusqu’ou ?
Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’augmenter d’un quart de point son taux d’intérêt, ceci constituant la huitième correction consécutive et le portant à son niveau le plus élevé depuis vingt-deux ans.
Cette décision vise à faire face à l’inflation croissante. En effet, selon les prévisions, l’inflation globale en zone euro devrait atteindre en moyenne 5,4 % en 2023 et 3,0 % en 2024, se rapprochant ainsi de l’objectif à long terme de 2 %. Parallèlement, la BCE s’attend à une croissance du PIB de 0,9 % cette année, puis de 1,5 % en 2024 et 1,6 % en 2025.
Dans un communiqué, la BCE déclare que ses décisions futures garantiront des taux d’intérêt suffisamment restrictifs pour ramener l’inflation à l’objectif de 2 % à moyen terme et les maintenir à ce niveau aussi longtemps que nécessaire.
La fin des réinvestissements au titre du programme d’achat d’actifs (APP) d’environ 3 200 milliards d’euros a également été actée et entrera en vigueur le 1er juillet. Cette décision avait été annoncée précédemment et ne devrait donc pas être une surprise.
Après une pause dans son cycle de hausse des taux de la Réserve fédérale américaine, les observateurs se demandaient quelles seraient l’ampleur et la durée des futures hausses de taux en zone euro. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré qu’il était très probable que le taux continue d’augmenter en juillet, jugeant qu’il reste encore du chemin à parcourir.
L’inflation en zone euro, actuellement de 6,1 % sur un an, reste plus élevée qu’aux États-Unis. Cependant, en excluant les produits alimentaires non transformés et l’énergie, la croissance des prix ralentit progressivement. C’est cette situation qui incite la BCE à persévérer, surtout après avoir été en retard par rapport aux autres grandes institutions monétaires dans la hausse des taux, suite à une envolée des prix à laquelle elle ne s’attendait pas initialement