La crise immobilière et ses conséquences sur les transactions et le marché locatif
Frappé de plein fouet par la crise financière mondiale, le marché de l’immobilier est l’un des plus durement affecté par la pénurie des emprunts. Cette crise récente dont l’ampleur soudaine a échappé à toutes les prévisions, s’appuie sur une tension du marché et sur la fin d’un cycle d’évolution des prix. Il ne faut pas s’y tromper, nous connaissons actuellement une première phase de dégradation des prix qui ne pourra cesser qu’après équilibre entre prix de vente et solvabilité des ménages.
Depuis les années 1998-1999, les prix de l’immobilier n’ont cessé d’augmenter : en 11 ans, ils ont évolué de plus de 120% et davantage encore selon les régions.
Ce phénomène initié par une simple correction des prix, s’est vu renforcé par des mesures fiscales d’incitation à l’investissement et le rallongement des durées de prêts …
Les efforts réguliers des professionnels de l’immobilier pour pousser les vendeurs à plus de mesure n’ont malheureusement pas été suffisants pour enrayer une évolution aussi forte.
Désormais, nous devons affronter une crise qui s’avère dure et qui entrainera une correction probablement importante des valeurs de l’immobilier. Dans l’immédiat, le volume des transactions en nette baisse pousse les vendeurs les plus pressés à s’adapter aux nouvelles conditions de marché dictées par les Acquéreurs. Selon les prévisions des experts, l’ensemble des prix pourront connaître alors une baisse estimée entre 35% et 45%. Les biens les plus durement touchés seront ceux surestimés et dont les propriétaires n’ont pas encore pris la mesure de la crise.
Cette baisse des prix permettra d’assainir le marché, Les vendeurs s’y retrouveront en investissant à nouveau dans des biens dont les prix auront eux aussi baissé, et les Acquéreurs auront pu accéder à la propriété pour une valeur plus proche de la valeur réelle de construction.
Les conséquences de cette crise sur le marché locatif sont encore difficiles à déterminer mais certains éléments laissent penser qu’elle aura un impact sur les prix et sur la fluidité du marché. En effet, l’afflux de nouveaux logements à la location consécutif aux invendus, gonfle l’offre et risque de créer une forte concurrence…